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Des fruits qui n’ont
plus de jus !

Professionnels, amateurs curieux d’expériences gustatives,
fraîchement séduits ou encore déçus… Nos trois témoins vous disent tout sur leur expérience avec le vin sans alcool.

2024

La France est passée sous la barre du milliard de litres de jus de fruits vendus.

= 989 millions
de litres

soit une baisse de 8,9 % en un an. Sur dix ans, la chute atteint 28 %.

Les raisons ?

Une concurrence accrue des sodas, boissons énergisantes et autres breuvages au goût fruité mais peu nutritifs.

Le consommateur n’a plus du tout en tête que le jus de fruit, au-delà de son sucre présent naturellement, sans ajout, a une valeur nutritionnelle intéressante »,

explique la secrétaire générale d’Unijus* Aurore Bescond dans Ouest France.

Un nouveau PNNS pour davantage de reconnaissance

Aujourd’hui, Unijus plaide pour une meilleure reconnaissance des jus dans le futur PNNS 2025-2030 via la création d’une catégorie spécifique de boissons nutritionnelles naturelles. Un argument qui a ses limites comme le déclare dans Ouest France le médecin et professeur de nutrition au CHU de Nantes, David Jacobi, qui tempère :

Le fruit entier reste supérieur au jus. Ce dernier, surtout sans pulpe, perd une bonne part de ses fibres et nutriments.

Cette confusion, accentuée par l’exclusion des jus du Programme national nutrition santé (PNNS) 2019-2023, nuit à leur image.

Classés en catégorie C au Nutri-Score, ils sont parfois assimilés aux sodas (classés E) malgré leurs différences fondamentales.

Prix

Autre frein à la consommation : le prix. En 2 ans, il a bondi de 28 % en raison des perturbations climatiques qui affectent la production mondiale, notamment celle des oranges.

Enfin, Unijus met l’alerte sur la pérennité d’une filière
qui représente :

5 000 emplois directs
23 000 emplois indirects
À noter
Le jus d’orange était toujours en tête avec 35,9 % des ventes devant les jus multifruits et le jus de pomme.